Jour de première
« Les rêves sont ma patrie. Les songes forment mon identité. »
Maria et les oiseaux (Histoires de Belgique) est assurément l’aventure artistique et humaine la plus folle portée par notre compagnie depuis sa fondation.
Aujourd’hui nous jouerons le spectacle dans son intégralité pour la première fois en public.
C’est une immense joie que cela ait lieu sur la scène de la Maison Culture de Tournai (celle-là même où se sont joués les premiers spectacles de ma vie de spectateur), au terme d’une résidence de quinze jours où nous avons été magnifiquement accueilli·es.
Sans les structures partenaires de notre compagnie et leur soutien essentiel, il va sans dire qu’un projet comme celui-ci n’aurait aucune chance d’exister. Merci à Anaelle et à toute sa formidable équipe à Tournai, merci Pierre & team pour l’enthousiasme déterminant à Bruxelles, merci Philippe et les martien·nes montois·ses, merci Vincent & co louviérois·es, merci Sylvie et les cassien·nes. Maria fut la première à bénéficier du super cadre des ateliers construction du Pôle de mutualisation de Manage et ce fut parfait ; merci à l’équipe des ateliers et aussi à celle des ateliers costumes du Théâtre National.
Si Maria est un d’abord un spectacle, c’est aussi désormais un livre, co-édité par De Facto, le Centre des Ecritures Dramatiques W-B et Emile & Cie. Il est en vente lors des représentations et disponible dès à présent en librairies et dans le catalogue Lansman Editeur – Emile&Cie. Il a été mis en page par Colin Junius et a bénéficié du travail d’édition de Maxime Nervenne, Caroline Cullus et Vincent Romain. Merci à elleux d’avoir rendu cela possible, et aussi à Anne-Emmanuelle Bourgaux qui en signe la préface qui nous fait rougir.
Pour qu’une pièce comme celle-là puisse voir le jour, il faut tout le talent, la déraisonnable envie, l’énergie et la force de travail d’une équipe hors normes, joyeuse et solidaire, où chacun·e oeuvre à mettre ses compétences et sa singularité au service du but commun. À vrai dire, dans le monde atomisé des écrans d’aujourd’hui, ce miracle-là de l’aventure théâtrale n’en finit pas de me bouleverser.
Merci, donc, du fond du coeur, à chacune de ces personnes qui m’ont fait l’honneur et le plaisir immense de composer ensemble notre équipe artistique : Quentin Simon à l’assistanat, Noémie Warion à la création de la scénographie et des costumes, Benoit Pelé à la régie générale et à la création sonore, Laurence Halloy à la création des lumières, Celia Naver au son, Julien Vernay aux lumières, Paul Gosset au plateau, Elise Abraham et Lola Barrett aux costumes. Merci aussi aux peintres Camille Burckel et Eugénie Obolensky, à Sabine Durand pour la dramaturgie de l’espace, à Ariane Rousseau et Charlotte Vancoppenolle pour le coaching vocal et à Lauriane Jaouan pour le coaching chorégraphique.
Sans Camille Lefèvre et Annabelle Kihoulou à la production, tout ce petit monde n’aurait assurément pas pu travailler. Merci infiniment à elles deux. Merci aussi à l’OA de De Facto d’être une inestimable source de soutien et d’encouragements (Big Up spécial à Catherine Ansay et Julien Sigard).
Enfin et évidemment, l’expression de ma gratitude ne saurait être suffisante envers celles et ceux qui, cinq heures durant, portent ensemble, à bout de corps et de voix, ce récit choral auquel iels insufflent désir de transmission, joie communicative, et émotion rare. Sarah Lefèvre, Valérie Bauchau, Anaïs Moray, Adrien Drumel, Axel Cornil, Consolate, Caroline Berliner, Renaud Van Camp, Brandon Kano Butare, Gaetan Lejeune, Madeleine Camus, vous êtes mes héro·ïnes, je mesure toute ma chance inouïe de travailler à vos côtés. Que l’art du jeu est beau quand il est porté par vous !
La pudeur m’empêche de dire ici ce que je dois et qui me lie à Thomas Depryck, avec qui nous avons écrit Maria. Il est mon ami.
Ce spectacle doit tout aussi à nos disparu·es d’hier et de tout à l’heure ; elles et eux qui vivent en nous chaque jour et désormais aussi sur scène. Merci.
Nous sommes prêts-prêtes ; nous vous attendons.
Cui cui cui cui.
antoine